top of page

TAEKWONDO

L'art martial olympique

Le Taekwondo

Le Taekwondo est un art martial coréen utilisant des techniques de poings, mais surtout des techniques de jambes et des coups de pieds sautés qui ont fait sa réputation. Taekwondo signifie d’ailleurs la Voie (do) du pied (tae) et du poing (kwon).

Cet art martial a été créé en 1955 de la réunification de plusieurs styles de Taekyon ou de Tangsu. Le général CHOI Hong-Hi qui en est à l’initiative est considéré comme le fondateur du Taekwondo.

Les valeurs

Le Taekwondo puise ses valeurs dans l’histoire de la Corée et particulièrement dans le Hwarangdo. Les hwarang étaient éduqués sur le modèle de guerriers savants, sages et forts. Ils étaient donc aussi bien formés aux arts guerriers (combat à mains nues, tir à l’arc, stratégie), qu’à la littérature, la science, à la danse et au bouddhisme.

Perséverance

"C'est la qualité d'une personne qui fait preuve d'opiniâtreté, de constance, de ténacité, d'acharnement."

Humilité

"C'est reconnaître ses limites et ses capacités en faisant preuve de modestie."

Respect

"C'est le sentiment qui porte à accorder à quelqu'un de la considération. Il consiste à ne pas vexer, blesser moralement une personne."

Fair Play

"C'est accepter loyalement les règles"

Loyauté

"C'est être fidèle à ses engagements, au respect des règles de l'honneur et de la probité."

Maitrise de soi

"C'est la qualité d'une personne à se dominer, à contrôler ses émotions."

Les origines du Taekwondo

Le futur général CHOI naît le 22 décembre 1918 à Hwa Dae qui se trouve dans l’actuelle Corée du Nord. Enfant, il est de constitution fragile, régulièrement malade, ce qui est une constante source d’inquiétude pour ses parents. Il montre toutefois de bonne heure un fort esprit d’indépendance et une indéniable puissance de caractère. Cela lui vaudra d’ailleurs d’être renvoyé de l’école à l’âge de douze ans pour avoir fait preuve d’agitation à l’encontre de l’autorité japonaise qui contrôlait la Corée à l’époque. À la suite de cette expulsion, son père le conduisit auprès de l’un des plus fameux maître de calligraphie de Corée, HAN Il-Dong. Ce dernier, en plus de ses talents dans l’art de la calligraphie était également un maître de Taekyon, l’ancien art de combat Coréen. Maître HAN entreprit donc d’enseigner les rigoureux exercices du Taekyon pour renforcer le faible corps du jeune CHOI Hong-Hi.

Le général CHOI Hong-Hi

En 1937, CHOI est envoyé au Japon pour poursuivre ses études. À Kyoto, il rencontre un compatriote, M. KIM Hyun-Soo, qui entreprend de lui enseigner le Karaté do Shotokan, l’art martial japonais créé par FUNAKOSHI Gishin. Après deux ans d’entraînements rigoureux, CHOI obtient le grade de ceinture noire 1er dan. Ces techniques, mêlées à celles du Taekyon pour le travail de jambes constitueront les fondements du futur Taekwondo.

À l’issue de la seconde guerre mondiale, CHOI s’engage à l’école militaire anglaise, terreau de la future Académie Militaire Coréenne. En dépit de son jeune âge, il sera d’ailleurs l’un des 110 pères fondateurs de l’armée coréenne. Sa carrière dans l’armée sera l’occasion pour lui de propulser le futur Taekwondo.

En 1953, il organise sur l’île de Cheju une division d’élite, la 29ème division d’infanterie qui deviendra le fer de lance du Taekwondo militaire. Il entraîne également les Black Tigers, unité d’élite spécialisée dans les raids derrière les lignes ennemies. C’est en septembre 1954 qu’il conduit la fameuse démonstration d’experts de la 29ème division devant le président Syngman RHEE. À l’issue de cette exhibition, le président impressionné par la casse de 13 tuiles de NAM Tae-Hi, s’entretiendra avec le jeune général et ordonnera que tous les soldats coréens soient entraînés selon cette méthode. Parallèlement, CHOI crée le ohdokwan (école de ma Voie) où il entraîne les cadres instructeurs de l’armée, mais où surtout il développe et codifie le techniques du Taekyon et du Karate do, nommées à cette époque Tangsu, vers le Taekwondo moderne.

1955 est l’année où le Taekwondo naît officiellement en Corée.

 

En effet, un bureau spécial, formé de différents maîtres d’arts martiaux de différents styles et de leaders de la vie civile et militaire, est constitué. Ce bureau, dirigé par CHOI, a pour objet de trouver un nom unique pour remplacer ceux des différents arts martiaux coexistant en Corée. Le 11 avril, après que CHOI l’ait proposé et expliqué, le nom de Taesudo est unanimement adopté par les 11 membres présents. Il sera définitivement changé en Taekwondo en 1965, suite à une nouvelle proposition de CHOI. Le choix de ce nom, la Voie du poing et du pied rappelle bien sûr celui du Taekyon, et rompt avec ceux proches du Tangsu. On peut y voir une volonté de rompre avec la Chine (Tangsu signifie main de Chine) et de donner un sens nouveau au nationalisme coréen.

Extrait de Mudo : les arts martiaux coréens de Serge Trochet et de Frédéric Chaussade

Les débuts du Taekwondo en France

L’année 1967 est celle de la première visite du Taekwondo en France avec une démonstration de l’équipe coréenne lors des Internationaux de France de Karaté. L’année suivante se déroule une nouvelle démonstration lors de la visite du général CHOI Hong-Hi à l’occasion du Conseil international du sport militaire qui se tient à Paris. Les délégués de 32 pays peuvent y apprécier une démonstration par une équipe d’experts coréens. L’année 1969 est celle du vrai début du Taekwondo français. En effet, c’est à cette date qu’est arrivé le premier expert coréen en la personne de maître LEE Kwan-Young. Le jeune maître, qui sort d’un difficile séjour d’instructeur auprès des G.I’s au Viêt Nam (comme 40 000 de ses compatriotes) se lance dans une série de démonstrations où il fait apprécier ses techniques de jambes sautées et de nombreuses casses, pour se distinguer des karatéka.

Maître LEE Kwan-Young

Le Taekwondo n’est d’ailleurs considéré que comme un style de Karaté et se trouve, tout comme son homologue japonais, rattaché à la FFJDA (Fédération Française de Judo et Disciplines Associées). Les démonstrations de maître LEE vaudront à l’art martial coréen le surnom de karaté volant.

En 1976 est créée la FFKAMA (Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires). Pour la première fois, un responsable représente le Taekwondo auprès de la fédération de tutelle en la personne de M. Ruben VIALENC qui est chargé de gérer la discipline coréenne. Maître LEE Kwan-Young est tout naturellement nommé directeur technique.

Après plusieurs tentatives pour se détacher de la fédération de Karaté, le Taekwondo français obtiendra définitivement son indépendance suite à la décision du Comité International Olympique de rendre le Taekwondo sport olympique pour les Jeux de Sydney en l’an 2000. En effet, dans le cadre juridique français, les disciplines olympiques doivent avoir leurs propres fédérations. Ainsi, le 1er septembre 1995 est créé la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées.

Extrait de Mudo : les arts martiaux coréens de Serge Trochet et de Frédéric Chaussade

Techniques

Au cours de sa pratique, le taekwondoïste travaillera des techniques de coups de pied variées (circulaires, fouettés, retournés, sautés, etc.) qu’il combinera pour effectuer des enchaînements. Les exercices consistent notamment à frapper des raquettes. Ce sont des cibles qui permettent de travailler la réactivité, la précision et l’impact des frappes.

Si le Taekwondo est réputé pour les coups de pied, il ne néglige pour autant pas les techniques des membres supérieurs. En effet, la maîtrise des coups de poing, des coups de coude, des attaques avec le tranchant de la main et des blocages s’acquiert à travers les kibon. Ils correspondent à la répétition de ces différents mouvements pris isolément ou combinés.

L’apprentissage des techniques passera également par le travail des poomsés. Ce sont des formes codifiées à l’instar des katas du Karaté. Ils sont au nombre de 17 : 8 taegeug poomsés et 9 poomsés supérieurs. Au fur et à mesure de sa pratique, et jusqu’à l’obtention de la ceinture noire, le taekwondoïste étudiera les taegeug poomsés. A partir du 1er dan, il travaillera les poomsés supérieurs qui sont techniquement plus difficiles.

Lexique

Le Taekwondo étant un art martial coréen, le lexique utilisé pour les commandements et pour désigner les parties du corps, les positions et les techniques est en coréen. Son apprentissage s’effectue au fur et à mesure de la progression du taekwondoïste.

Tenue

À l’entraînement les taekwondoistes portent un dobok, qui signifie littéralement « vêtement » (bok) de la « voie » (do). Le pantalon et la veste sont blancs. Le col de cette dernière est blanc pour les ceintures de couleur et noir pour les ceintures noires. Des tenues plus colorées sont parfois portées pour les compétitions techniques.
En savoir plus sur l’équipement du Taekwondo.

Grades

La progression du pratiquant est symbolisée par une ceinture de couleur. Pour les enfants, 8 ceintures identifient leur niveau : blanc, jaune, orange, vert, violet, bleue, rouge, rouge et noire. Pour les adultes, 5 ceintures : blanc, jaune, bleue, rouge, noire. À partir de la ceinture noire, les niveaux sont marqués par des dans, du 1er au 9ème.

Compétition

En Taekwondo, il existe des compétitions combat et des compétitions technique. En combat, les compétiteurs sont équipés de plusieurs protections qui permettent de garantir leur intégrité physique, même en cas de K.-O. : casque, plastron, coquille, avant-bras, tibias, mitaines, pitaines, protège-dents. Les coups de pied sont autorisés au buste et à la tête, mais les coups de poing ne sont permis qu’au buste. Le nombre de points gagnés par les combattants dépend des techniques utilisées (coup de pied simple ou retourné) ainsi que des zones touchées (buste ou tête). Le vainqueur est celui qui a remporté le plus de points à l’issue du combat, qui se déroule généralement en 3 rounds. Pour les plus de 16 ans, il est également possible de gagner le combat en mettant K.-O. son adversaire. Le Taekwondo combat est une discipline olympique depuis les Jeux de Sydney en 2000.

Les compétitions techniques les plus répandues sont les compétitions poomsé. Ils doivent être réalisés avec impact, équilibre et justesse technique. Les poomsés peuvent être effectués seul ou en équipe. La synchronisation devient alors un critère d’évaluation important. Il est également possible de réaliser des poomsés freestyle qui font la part belle aux coups de pieds sautés et aux acrobaties.

Enfin, il existe d’autres compétitions techniques qui peuvent présenter des épreuves de coups de pied sautés, de casse ou de combats scénarisés.

bottom of page